Assemblée générale 2024 d’Agir pour Dijon : Discours d’Emmanuel Bichot

Lundi 3 juin 2024

 

L’Assemblée générale du mouvement Agir pour Dijon, qui s’est tenue le 1er juin 2024 a été un très grand succès et nous a permis de vous rencontrer et d’échanger longuement avec chacun d’entre vous.

Nous vous proposons ici le discours d’Emmanuel Bichot, si vous n’avez pas eu la possibilité d’être présent sur place :
 
 
DISCOURS D’EMMANUEL BICHOT

AGIR POUR DIJON EN ACTION

Dans le prolongement de notre assemblée générale statutaire, je vous propose d’évoquer le bilan de notre action, à l’occasion de nos dix ans et à moins de deux ans des élections municipales.

Je crois que nous pouvons être fiers de notre travail collectif et de notre bilan.

Nos combats ont souvent porté leurs fruits.

Souvenez-vous de notre demande, dès 2013, de doter la police municipale d’armes à feu, pour pouvoir intervenir dans des situations d’urgence mais aussi pour se protéger eux-mêmes. Nous avions été taxés de tous les noms. Le maire de Dijon, opposant historique à l’armement létal des agents de la police municipale, a fini par faire volte-face en octobre 2020. Le déploiement a été très long, mais il est quasiment achevé.

De même pour les effectifs de la police municipale, nous avions tiré la sonnette d’alarme sur le nombre d’agents en chute libre alors que la délinquance croissait. Sous notre pression, la municipalité a entrepris de porter cet effectif de 45 à une centaine d’agents. En matière de sécurité encore, nous avons été entendus par le préfet en novembre 2022 pour rétablir l’ordre place de la République ou en 2024 pour lutter frontalement contre le trafic de drogue.

Mais tant reste à faire pour la sécurité et la tranquillité publique. Nous souhaitions au moins 150 policiers municipaux à la fin du mandat en cours. Nous voulons des commissariats dans tous les quartiers, mixtes avec la police nationale pour certains. Nous demandons un engagement total de la municipalité dans la lutte contre le trafic de drogue plutôt qu’une forme de complaisance.

Parlons maintenant du patrimoine communal et commençons par les écoles publiques dijonnaises. Certains d’entre elles étaient dans un état déplorable, avec des préfabriqués des années 70 ou 80 qui avaient mal vieillis. Des plaques tombaient du plafond au milieu des enfants qui faisaient la sieste. Nous avons dénoncé une situation scandaleuse et dangereuse. Un plan pluriannuel d’éradication des préfabriqués a été lancé, mais son rythme de réalisation est beaucoup trop lent.

Par ailleurs de nombreux bâtiments publics, patrimoniaux ou non, sont en déshérence. Que dire de l’ancienne église romane Saint Philibert, berceau des libertés communales et siège des vignerons dijonnais autrefois, ou de l’église Notre-Dame où tombent les pierres et la pluie, ou encore de nos Halles laissées à l’abandon et rongées par la rouille ? Il a été répondu à nos interventions par des promesses, sans suites à ce jour. Même constat sur la situation préoccupante du lac Kir.

Que dire du parc des expositions et des congrès de Dijon, laissé sans aucun entretien communal depuis 2001, devenu vétuste et ne respectant plus les normes pour la partie parc des expositions. Souvenez-vous du maire dénigrant la foire gastronomique (« la foire ça pue ») alors qu’il est responsable de l’état des équipements ? Nous avons gagné une première victoire en évitant un contrat très défavorable pour la ville de Dijon avec une exploitant extérieur, puis une seconde en obtenant que le maire renonce à la destruction du bâtiment historique et sa charpente métallique remarquable, qui sera en principe conservée. Mais tout reste à faire et dix années au moins ont été perdues. Nous pourrions encore parler de la vétusté des réseaux d’eau et d’assainissement, qui n’est plus un sujet tabou grâce à nos interventions.

Que dire des grands projets souvent pharaoniques et dispendieux ? Nous avons eu raison sur la Cité de la gastronomie. Le juge a requalifié le contrat de droit privé en droit public, ce qui redonne un droit de contrôle à la ville. La ville a fini par récupérer la propriété des actifs du pôle culturel, qu’elle avait entièrement financé avec l’argent des Dijonnais. Enfin nous nous battons pour que les constructions de 300 logements soient abandonnées sur le flanc sud au profit d’un parc, relié au port du canal. Le projet de tour de 15 étages puis étages a été abandonné, et pour l’instant c’est le statu quo.

Nous avons eu raison sur On Dijon, véritable gabegie quand on voit les pannes régulières d’éclairage public ou le mauvais fonctionnement des feux de circulation.

Et nous avons eu raison sur la folie grand projet hydrogène à 200 M€, aujourd’hui complétement dans l’impasse. Nous demandons sa suspension et la redéfinition de la stratégie de la métropole pour la propulsion des bus et bennes à ordures ménagères.

Nos interventions en matière d’urbanisme ont ponctuellement porté des fruits :  quelques projets ayant pu être évités et le PLUi-HD ayant tout de même fini par préserver certaines zones pavillonnaires. Mais pas toutes loin de là et la politique de bétonisation continue de faire des ravages.

Nos interventions dans les quartiers sont souvent suivies d’effet, et alimentent les réunions de la première adjointe. Mais nous restons très mobilisés sur tous les sujets encore en suspens.

Notre continuons notre combat pour le respect des agents municipaux et communautaires, des occupants du parc HLM ou des résidents des EPHAD de la ville de Dijon, tous méprisés ou maltraités à différents titres.

La conclusion de ce petit tour d’horizon, qui ne peut être exhaustif, est que notre travail est payant, mais ne peut infléchir que marginalement les politiques municipales conduites par une municipalité en place depuis bientôt un quart de siècle, de même que les dérives qui se sont installée dans l’exercice du pouvoir.

Nous avons gagné en crédibilité au fil des années par notre constance, notre sincérité, notre pugnacité, notre connaissance des dossiers et notre écoute de la population.

Nos grandes orientations sont partagées massivement aujourd’hui par la majorité des Dijonnais.

– Un urbanisme plus harmonieux et respectueux de la nature en ville ;

– Une politique de sécurité et de tranquillité publique plus résolue ;

– La maitrise du peuplement, déséquilibré depuis 2005 par des vagues successives de migrants ;

– L’entretien régulier et la rénovation du patrimoine public communal ou intercommunal : voirie, bâtiments et jardins publics ;

– La cohabitation des tous les moyens de déplacement, en cessant la guerre contre la voiture, en protégeant les piétons des vélos et des trottinettes, en corrigeant le réseau de bus.

– La lutte contre le communautarisme et la pression islamiste

– Une véritable démocratie de proximité dans les quartiers.

– La transparence et la vigilance dans l’utilisation des fonds publics.

 

Les Dijonnais prennent conscience que la politique municipale ne peut reposer que sur une communication aux allures de propagande et des projets phares dispendieux souvent déconnectés de priorités de la population.

Seul un changement de municipalité permettra en 2026 un profond renouvellement, afin de regarder l’avenir avec confiance et sérénité.