« Le quartier de la Fontaine d’Ouche doit rester desservi par les transports en commun »

Depuis jeudi soir, le quartier de la Fontaine d’Ouche n’est plus desservi par les transports en commun après 20 h, au moins jusqu’au 18 juillet. Les lignes Corol et L3 s’arrêtent en lisière du quartier.
 
La cause est, sans surprise, le regain de tensions dans le quartier depuis plusieurs jours, avec des tirs de mortiers sur les forces de l’ordre et des guets-apens tendus aux pompiers. 
 
La décision de retrait prise par Divia, pour protéger son personnel et ses passagers, peut parfaitement se comprendre.
 
En revanche, la municipalité de Dijon et la Préfecture n’ont pas le droit de baisser les bras et de capituler devant cette situation. Où sont le maire de Dijon, ses principaux adjoints, le délégué pour ce quartier, le député ?
 
Le quartier de la Fontaine d’Ouche ne doit pas basculer dans une zone de non-droit, où les dealers et délinquants imposent leur loi. Il ne faut pas céder un pouce de terrain.
 
Ses habitants, dont la plupart subissent cette situation, ne sont pas des citoyens de seconde zone. 
 
Depuis des années nous alertons sur le fait qu’investir des sommes astronomiques (120 millions d’euro) dans la rénovation urbaine du quartier ne suffira pas à ramener l’ordre et la tranquillité publique. 
 
Il faut changer la politique de peuplement et déployer des moyens exceptionnels puis permanents pour lutter contre les trafics et rétablir l’ordre républicain.
 
Nous demandons une présence policière permanente au cœur du quartier, avec un commissariat commun réunissant police nationale et police municipale.
 
Dans l’immédiat, nous demandons qu’un dispositif de crise soit mis en place et les moyens nécessaires mobilisés pour rétablir dès lundi la desserte du quartier le soir. L’instauration d’un couvre-feu au-delà d’une certaine heure plus tardive doit être décidée si nécessaire.
 
Ce quartier mérite mieux qu’une mise en scène  électorale le temps des élections présidentielles, pour être relégué aussitôt après dans l’indifférence et la résignation.
 
Groupe municipal Agir ensemble pour Dijon
Emmanuel Bichot
Laurence Gerbet

Dijon, le samedi 2 juillet 2022