Divia : le tarif du paiement par carte bancaire ou smartphone doit rester accessible pour tous les usagers

Mercredi 21 juin 2023

Le président de Dijon métropole veut augmenter d’un tiers le tarif unitaire sur le réseau Divia en « Open payment » (carte de paiement sans contact ou smartphone) au 1er juillet 2023. Celui-ci passerait de 1,40 à 2 €, soit une hausse de 36 %.

De plus, le plafond de 4,20 € par jour serait supprimé à la même date. Ainsi un usager qui emprunterait le réseau Divia quatre fois dans sa journée débourserait désormais 8 € au lieu de 4,20 €, soit un doublement du coût des transports dans sa journée !

Cette décision pénaliserait lourdement de nombreux utilisateurs occasionnels du réseau Divia dans des proportions déraisonnables. Ce serait un mauvais coup porté au pouvoir d’achat des usagers.

La métropole cherche sans doute à les pousser à prendre un abonnement dont ils n’avaient pas besoin jusque-là, préférant une flexibilité qui était apprécié d’un grand nombre d’usagers. Opter pour des cartes rechargeables ou un système de prélèvement différé est également une démarche plus contraignante à gérer ou à mettre en place. Une solution pratique et attractive devient tout à coup plus onéreuse.

Il serait choquant en outre que cette décision tarifaire intervienne quelques mois seulement après l’entrée en vigueur du nouveau contrat de délégation de service public pour sept ans (2023-2027) avec le prestataire Keolis, reconduit pour la troisième fois bien que seul candidat dans la procédure d’appel d’offres. Il n’en a jamais été question lors des débats au conseil de métropole, même si nous avions pointé l’absence de visibilité sur l’évolution des tarifs durant la durée du contrat.

Cette hausse tarifaire serait également contraire aux promesses de campagne de 2020.

Notre groupe Agir pour Dijon métropole, qui avait voté contre le contrat de délégation de service public de Mobilité 2023-2027 en décembre 2022, s’opposera également à cette augmentation tarifaire.

Groupe Agir pour Dijon métropole – Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet