Un parc entre la Cité de la gastronomie et le Port du Canal

La construction de la Cité internationale de la gastronomie et du vin touche à sa fin. Il reste néanmoins une phase importante à réaliser ultérieurement, sur les îlots 1.3 et 1.4, et nous appelons depuis des mois à ce que le projet soit révisé. Notre groupe « Agir ensemble pour Dijon – Droite, Centre et Indépendants » propose un projet alternatif à la construction d’immeubles, que nous avons présenté à la presse le 14 juin 2021.

Nous proposons un parc public entre les anciens hospices de Dijon et les bords de l’Ouche, en lieu et place de cette deuxième tranche de l’éco-quartier, doublé du prolongement de la coulée verte et d’un lien étroit avec le Port du Canal.­­

Projet initial : cinq immeubles masquant la façade historique à l’est (visuel original : ©Eiffage / modifié par Agir ensemble pour Dijon).
Notre proposition : un parc public (visuel original : ©Eiffage/ modifié par Agir ensemble pour Dijon).
Seconde vue de notre projet (visuel original : ©Eiffage/ modifié par Agir ensemble pour Dijon).
Situation de la CIGV dans DIJON

Éléments de réflexion :

Du point de vue de la composition urbaine de la ville :

La CIGV est au centre de la coulée verte de l’Ouche, au point de contact le plus étroit avec la ville historique, et constitue un carrefour latent des circulations douces, entre ouest (quartier des Bourroches) et est (centre ville), nord (Arquebuse, gare), sud (suite de la coulée verte nouveau quartiers), que le projet actuel ne met pas véritablement en valeur.

En effet, le projet actuel de 2e phase du programme d’habitat isole la CIGV de la rivière Ouche qui passe le long, et du site du Port du Canal, qui est à la fois le débouché et un poumon vert des quartiers ouest, et le point central de la véloroute du canal de Bourgogne à Dijon.

C’est une nouvelle fois le choix d’une trop forte densité qui est sur la sellette : il faut rechercher un meilleur équilibre, moins dense, qui fait plus de place aux espaces libres végétalisés. Ce choix que nous proposons sera profitable à tous : Dijonnais, habitants riverains, nouveaux propriétaires, visiteurs et utilisateurs de la CIGV.

Au final, c’est l’image de la ville qui sera améliorée.

Du point de vue du patrimoine :

La grande façade ouest, magistrale, de l’ancien hôpital et l’espace boisé classé de la terrasse de l’Ouche sont placés, par le projet en face de nouveaux immeubles. Cela constituerait une réduction supplémentaire de l’aura de l’ancien hôpital général, qui est pourtant le bâtiment origine du projet de CIGV, et l’argument essentiel de sa justification historique et patrimoniale au cœur de Dijon.

Proposition :

Remettre en cause la 2e phase d’habitations au profit d’un projet alternatif reposant sur les points forts suivants :

– la création d’un grand parc en connexion avec le port du canal, la coulée verte, et la CIGV ; il constitue une aire de repos et un jalon essentiel d’interconnexion des liaisons douces.

Le parc, placé face à l’élévation ouest de l’ancien hôpital met en valeur à la fois l’histoire du lieu, l’architecture du monument (façades, toitures, pavillon…), et la qualité globale du site (bras de l’Ouche, canopée). Il étend l’aire de l’espace boisé classé de la terrasse de l’Ouche qu’il contribue à préserver (zone de fraicheur). En permettant la mise en valeur du bord d’Ouche, il constitue une ponctuation attractive sur la coulée verte.

– la construction de deux passerelles piétons-cyclistes pour relier la CIGV avec le quai Nicolas Rolin et le port du canal (passerelle, aménagement des carrefours et passages piétons).

Nota bene : le quai Nicolas Rolin mériterait à terme d’être requalifié en voie urbaine, alors qu’il s’apparente aujourd’hui à une voie routière.

Les passerelles mettent en relation le port du canal et le parc de la cité pour constituer un seul grand parc central et structurant dans la ville entre Ouche et canal ; elles assurent l’interconnexion avec le véloroute du canal de Bourgogne pour augmenter fortement les ramifications du réseau cyclable urbain (liaisons canal centre-ville).

Un parc total : la perspective générale démontre à elle seule que ce nouveau programme apaise l’ensemble de la composition et améliore l’insertion dans la ville du projet controversé de CIGV ; mieux insérer le projet dans la vie quotidienne (les circulations douces, les cheminements piétons de la vie quotidienne, les loisirs dans les espaces naturels) est dans l’intérêt de tous les dijonnais et de Dijon.