Sondage politique : le maire de Dijon abuse de ses pouvoirs !
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Intervention complète de Laurence Gerbet, censurée en séance par le président Fr. Rebsamen.
Monsieur le président, chers collègues,
1/ Nous déplorons que, pour la troisième fois consécutive, vous proposiez d’attribuer une concession de service public de mobilité à un candidat unique.
En 2009 et en 2016, deux candidats s’étaient manifestés, mais seul KEOLIS avait déposé une offre. Cette année, dès le 15 novembre 2021, vous saviez que nous n’aurions qu’un seul candidat, toujours le même, et vous avez néanmoins poursuivi la procédure comme si de rien n’était.
Il est apparu en 2016 que le regroupement de tous les services de mobilité dans une seule DSP avantageait ce même groupe, actionnaire d’une filiale de parkings en ouvrage.
Comment négocier dans de bonnes conditions un contrat public de 576 millions d’euros hors taxes, en forte augmentation par rapport au précédent qui était déjà de 400 millions d’euros, avec un seul candidat en face de soi ? Nous parlons tout de même du plus gros poste de dépenses de la métropole.
Vous auriez dû déclarer cet appel offre infructueux dès le mois de novembre 2021.
[le micro nous a été coupé à ce moment-là, après seulement une minute]
2/ La seconde objection est que le volet déplacements urbains du PLUi-HD 2020-2030 a été annulé par le tribunal administratif le 17 mars 2022. Comment statuer sur l’ensemble des services publics de mobilité pour les six années à venir sans avoir redéfini notre plan de déplacements urbains ?
Cette étape préalable était d’autant plus nécessaire que la crise sanitaire a modifié en profondeur le comportement des usagers, avec une fréquentation globale qui n’a pas retrouvé son niveau antérieur, mais aussi de nouvelles attentes.
Des enjeux importants méritaient pourtant d’être pris en compte dans notre réflexion :
– la conciliation de plus en plus difficile des différents modes de déplacement dans l’espace public,
– les problèmes de stationnement dans certains quartiers (notamment Valmy, le CHU, l’ouest du centre-ville),
– les embouteillages routiers récurrents sur certains axes et à certaines heures,
– la sécurité dans le réseau de transports publics, aussi bien pour les usagers que pour le personnel.
3/ Troisièmement, les priorités qui ressortent de votre projet ne répondent pas à tous ces enjeux.
Votre obsession est surtout de gonfler les recettes du stationnement payant sur voirie, avec une extension de 60 % du nombre de places payantes et l’explosion de + 50 % du nombre de Forfait post stationnement FPS, lui-même passé cet automne de 25 à 40 €. Ou encore de détourner les lignes de transport vers la Cité internationale de la gastronomie et du vin.
4/ Nous souhaitons en dernier lieu revenir sur les grèves à répétition qui affectent l’exploitation depuis des années et pénalisent énormément les usagers.
L’insécurité est la première cause invoquée par les grévistes, en l’absence d’une police métropolitaine des transports que nous demandons depuis des années.
Mais ne faut-il pas s’interroger également sur la qualité du management et de la gestion des ressources humaines chez le prestataire ?
En conclusion, nous ne pouvons vous suivre sur ce projet de contrat, à la fois très coûteux et ne répondant pas suffisamment aux besoins.
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