“Agir ensemble pour Dijon – Groupe de la Droite, du Centre et des Indépendants” tient à saluer un début de prise de conscience de l’équipe municipale sur le sujet de la tranquillité publique.
Le retard pris depuis des années est d’une telle ampleur qu’il est urgent de réviser la doctrine et de reconnaître enfin le rôle indispensable de la police municipale, complémentaire de la police nationale. A cet égard nous constatons que le terme de sécurité n’est toujours pas assumé par la municipalité : il est d’ailleurs frappant qu’il ne figure dans les attributions d’aucun adjoint du maire à Dijon.
Nous nous réjouissons que certaines de nos propositions soient enfin prises en compte, en tout premier lieu l’équipement des policiers municipaux d’armes à feu, mais aussi la revalorisation des rémunérations et des carrières.
Si les mesures annoncées aujourd’hui vont dans le bon sens, elles restent cependant insuffisantes :
– pourquoi limiter le port d’armes à feu aux soirées, alors qu’il peut être utile à toute heure ? Ce choix structurant doit être assumé complètement.
– pourquoi un calendrier aussi étalé dans le temps pour l’augmentation des effectifs ?
– pourquoi la coopération avec l’Etat n’est-elle pas formalisée dans le cadre d’un contrat global de sécurité et de prévention de la délinquance ?
Au vu des défis à relever, il est nécessaire d’augmenter les effectifs de la police municipale beaucoup plus rapidement à court terme, afin d’assurer une présence de jour comme de nuit, d’instaurer une police métropolitaine des transports et de mettre en place des gardiens assermentés dans les ensembles d’immeubles HLM.
L’échec de « l’acte I de la tranquillité publique », lancé à Dijon en 2016, devrait servir de leçon à l’exécutif municipal. Alors que nous alertions sur la baisse incompréhensible des effectifs de la police municipale et la flambée de la délinquance, la municipalité a pris plusieurs années de retard avec les conséquences délétères que nous connaissons pour le quotidien des Dijonnais.
La sécurité est l’affaire de tous : nous avons besoin d’une vision globale, avec des mesures préventives, pour agir en amont et traiter ainsi les causes de la délinquance.
Pour aller plus loin, nous demandons à l’exécutif municipal de prendre en considération l’ensemble de nos propositions lors des prochains conseils municipaux et métropolitains. L’organisation au mois de novembre d’un débat démocratique et ouvert sur le projet global nous paraît indispensable : il permettrait de présenter le diagnostic, les orientations et les mesures à mettre en œuvre, en précisant les modalités et le calendrier.
Mardi 20 octobre 2020
Emmanuel BICHOT, président, Laurent BOURGUIGNAT, Stéphane CHEVALIER, Bruno DAVID, Laurence GERBET, Caroline JACQUEMARD, Céline RENAUD, Axel SIBERT, Henri-Bénigne de VREGILLE, Claire VUILLEMIN