Jeudi 25 janvier, brasserie Le Mably
Mesdames, Messieurs, chers amis,
Nous allons fêter cette année les dix ans de notre association Agir pour Dijon, et je me réjouis que nous puissions commencer cette nouvelle année réunis pour un moment de partage et de convivialité et de bons vœux pour chacune et chacun d’entre vous, pour vos proches, pour ceux qui vous sont chers.
Notre mouvement politique local est avant tout une mobilisation citoyenne pour notre ville, car nous souhaitons le meilleur pour Dijon et pour les Dijonnais.
Nous avons un rôle important dans la vie locale :
- Celui d’écouter les Dijonnais, d’échanger avec eux et de relayer leurs aspirations
- Celui de contrôler et de proposer, et nous avons souvent fait évoluer les politiques municipales (armement des policiers, CIGV, suppression des préfabriques
- Celui de tracer des perspectives, pour un développement équilibré qui valorise notre identité et notre qualité de vie.
Les Dijonnais ont été nombreux à nous faire confiance à noter liste Agir pour Dijon en 2020 : 35 % des votants, un peu moins toutefois que les 43,5 % de la majorité sortante, qui a été réélue avec une majorité relative.
Nous leur devons de poursuivre notre tâche, dans la fidélité aux engagements pris devant les électeurs.
Vous le savez, nous avons toujours placé l’intérêt général comme valeur cardinale.
Nous avons toujours fait cause commune avec la municipalité sur des enjeux fondamentaux pour notre ville, pour défendre les intérêts de Dijon.
Mais nous avons des divergences importantes, que nous assumons tout en proposant une autre voie.
Tout d’abord nous sommes choqués par leur comportement de cette municipalité et tous ses manquements à l’esprit républicain.
Le manque de transparence dans les dossiers municipaux, l’affairisme qui transpire dans la plupart des grands dossiers, le mensonge sur le présent ou sur le passé, le manque d’écoute de la population et le manque de respect pour les Dijonnais, en tout cas pour la grande majorité d’entre eux…
Nous souhaitons avoir une pensée particulière pour le personnel municipal, qui subit en première ligne ses dérives dans l’exercice du pouvoir.
La municipalité use et abuse de la communication pour imposer son point de vue et chanter ses louanges. Seule compte la vitrine, celle des grandes manifestations médiatiques, de la CIGV, de l’hyper-centre-ville.
Elle est installée dans un sentiment d’impunité, qui lui laisse penser que tout lui est possible et que tout lui est dû.
Elle pratique dans les quartiers une gestion clientéliste et communautariste.
Ensuite, nous avons des désaccords profonds sur les orientations de la politique municipale.
– Sur la politique de peuplement pour commencer, avec une croissance de la population déséquilibrée, reposant exclusivement sur l’accueil d’étrangers et d’étudiants, tandis que les naissances s’effondrent et que le taux de pauvreté grimpe.
– Sur la tranquillité et la sécurité publique, avec un laxisme municipal qui contraste avec les efforts déployés par l’actuel préfet, dont nous tenons à saluer l’engagement dans la lutte contre le trafic de drogue.
– Sur la politique de l’habitat et de l’urbanisme, avec la densification à outrance, la disparition des espaces verts et le saccage architectural et paysager de nombreux quartiers.
– Sur les mobilités, avec des piétons en danger face aux vélos et trottinettes, un tramway saturé et des dessertes de bus supprimés, un racket organisé sur le dos des automobilistes. Les projets On Dijon et hydrogène sont des gouffres pour l’argent public.
– Sur l’entretien du patrimoine communal, avec un retard considérable dans les bâtiments (écoles avec des préfabriqués vétustes, équipements sportifs), la voirie, les églises et monuments historiques, parc des expositions délabré…
La municipalité, après bientôt un quart de siècle, est rattrapée par son propre bilan, et c’est un moment douloureux pour elle car il devient de plus en plus difficile de se défausser sur celui des prédécesseurs.
Comme l’a écrit le grand Dijonnais Jacques-Bénigne BOSSUET, « Le temps découvre les secrets, le temps confirme les bons conseils ».
Je suis persuadé, et je l’ai vécu moi-même, que chaque maire successif apporte sa pierre à l’édifice. La démocratie a besoin de respirations, et qu’il n’est jamais bon que les mêmes restent trop longtemps en place. Sans doute sommes-nous à la fin d’un cycle, qui a déjà trop duré.
Aujourd’hui la campagne municipale a été déclenchée prématurément, sur un malentendu puisque le maire a annoncé ne pas se représenter alors qu’il veut continuer à tirer toutes les ficelles avec sans doute l’intention de continuer à présider la métropole où se situent tous les pouvoirs. Nous assistons à un plan marketing pour nous vendre sa première adjointe comme alibi du renouvellement.
Nous aurons un rendez-vous majeur en 2026. Il est temps de changer de pratiques, de politiques et d’équipes. Et nous proposerons ces changements aux Dijonnais.
C’est pourquoi nous disons ce soir à tous les Dijonnais, d’avoir confiance dans l’avenir. Nous avons repris dans notre carte de vœu 2024 cette citation de Saint Exupéry : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. » Nous les invitons à nous rejoindre, dans ce mouvement citoyen qu’est Agir pour Dijon, ou de nous accompagner pour préparer tous ensemble un avenir radieux à Dijon.