L’instauration d’une police métropolitaine des transports est la seule réponse durable aux agressions de toutes catégories dans les transports publics de la métropole dijonnaise.
Les incidents sont nombreux, au détriment des usagers ou du personnel de Divia : caillassages, vandalisme, agressions physiques, agressions verbales, propos racistes, harcèlement sexiste.
À plusieurs reprises, le service a été suspendu sur une partie du réseau, notamment sur Chenôve. Le service nocturne en fin de semaine semble réduit pour des raisons de sécurité.
Nous avons recensé plus d’une douzaine d’actions en justice, suite à des agressions d’agents de Divia durant l’année 2021. Le directeur de Kéolis Dijon Mobilités fait état d’une quinzaine d’agressions ou altercations au cours des quatre premiers mois de l’année 2022.
Deux contrôleurs Divia ont été violemment agressés mercredi matin 30 avril 2022 à l’arrêt Godrans et ce n’est malheureusement pas la première fois.
La présence ponctuelle de policiers municipaux ou nationaux dans les transports publics, promise après chaque incident grave, n’est pas une réponse suffisante et pérenne. Les médiateurs ne peuvent rien contre la délinquance, sinon se taire ou se mettre en danger.
Nous portons depuis plusieurs années la proposition d’une police métropolitaine des transports, déjà déployée avec succès dans d’autres agglomérations comparables, comme celle d’Orléans.
Le président de la métropole avait lui-même inscrit cette promesse au point 90 de son programme électoral en 2020 : « Développer une brigade de police intercommunale des transports ».
Cependant, en réponse à une question orale posée par Laurence Gerbet le 17 décembre 2020 sur le calendrier de mise en œuvre, il n’avait pas voulu prendre d’engagement précis sur les dates.
Nous avons dû demander avec insistance, en avril dernier, que la police métropolitaine des transports soit mentionnée explicitement dans le cadre de l’actualisation en cours du projet métropolitain.
Le Conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance (CISPD), réunissant les maires de la métropole, permettrait d’évoquer concrètement ce projet, mais il n’a jamais été effectivement mis en place depuis une délibération de 2017. Son installation est à nouveau promise pour 2022.
Le degré de violence et d’agressivité ne cesse de monter dans notre société. Les agents du service public et nos concitoyens les plus modestes sont trop souvent les premières victimes de cette situation.
Nous ne pouvons plus attendre pour mettre en place les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des agents et des usagers, à commencer par la police métropolitaine des transports.
Dijon, le jeudi 5 mai 2022
Emmanuel BICHOT (président) et Laurence GERBET