François Rebsamen aime réécrire l’histoire à sa manière, et n’a pas résisté à cette tentation lors de l’inauguration en grandes pompes de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon.
Ses propos sur les contentieux sont caricaturaux et trompeurs.
Il oublie de dire que le juge a requalifié la vente immobilière privée de l’ancien hôpital général en contrat de droit public, beaucoup plus favorable pour défendre les intérêts des Dijonnais.
Il oublie le fait que si la ville de Dijon n’avait pas modifié complètement le montage juridique et financier, pour redevenir propriétaire du pôle culturel et de la Chapelle des climats – comme nous le demandions depuis 2016 -, l’ouverture n’aurait jamais eu lieu !
Il oublie de rappeler que la légalité du contrat n’a jamais été jugée, ce qui a entraîné le rejet des recours, car il a refusé d’en communiquer la version signée tant aux plaignants qu’à la préfecture.
Il oublie de préciser que la fixation du prix n’a pas été jugée non plus en appel pour cette raison, alors qu’elle était manifestement faussée par la décision de la métropole, ultérieure à l’évaluation des domaines, de prendre à sa charge la voirie. Des aides financières ont finalement été attribuées en compensation au CHU.
Il oublie que l’obstruction et les délais sont venus de son refus de communiquer le contrat signé et de modifier plus tôt son montage juridique et financier.
Il oublie, en parlant d’ « acharnements », que la justice n’a jamais reconnu aucun caractère abusif au recours formé en 2016, pas plus qu’à ses suites.
Il oublie de dire qu’il refuse toujours de présenter un compte rendu financier annuel de la concession d’aménagement au conseil municipal, seul moyen d’exercer un contrôle dans la transparence, au regard du coût astronomique en investissement – et maintenant en fonctionnement – pour le contribuable.
Nous comprenons ses insomnies passées, car il ne devait pas avoir la conscience tranquille.
Mais nous ne laisserons pas réécrire l’histoire de la Cité internationale de la gastronomie et du vin de Dijon, qui aurait pu dès ses débuts tourner au vinaigre, sans notre vigilance pour défendre l’intérêt général.
Dijon, le samedi 7 mai 2022
Emmanuel BICHOT (président) et Laurence GERBET